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Push Over 1992 - Ocean
 

 

Un de ces jeux (avec zool) sponsorisés par des marques. Ici, ça devait être par une marque de chips ou un truc dans le genre. Résultat, sur les deux disquettes, l'une est remplie par une intro de 10 secondes où le personnage perd son paquet de chips (horreur!). Tout ça pour planter un semblant de faux sous-scénario. La version dont je dispose a été heureusement allégée de cette soupe publicitaire et ne fait plus qu'une disquette. Push Over a été comparé à Lemmings. Je le trouve cependant moins bon. Mais ce n'est pas un mauvais jeu, loin de là. Le principe est simple et le résultat amusant. Vous devez faire tomber tous les dominos, en finissant par celui avec trois bandes (non non, ce n'était pas une marque de sport, le sponsor). Pour cela, il faut déplacer les dominos, parfois en tombant avec d'une plate-forme ou profiter d'un trou momentané dans le sol.

 

AVANT-PREMIERE PARUE DANS TILT n°102 (Mai 1992) :

Ah, les joies des vieux jeux mal traduits! On parle bien la France, chez Ocean! A part ça, cet écran est utile : explication des différents dominos. Pour l'avoir appuyez sur P.

Ocean nous concocte un nouveau jeu qui tranche complètement avec les logiciels d'action qu'il nous proposait. Car il s'agit d'un jeu de réflexion/stratégie. Et, ce qui ne gâte rien, il est aussi simple que génial!

Vous contrôlez une petite fourmi libre de ses mouvements qui n'est pas incommodée par les créatures qu'elle peut rencontrer. Son but est de faire basculer un domino pour parvenir à une superbe réaction en chaîne renversant tous les dominos les uns après les autres. Mais de nombreux éléments vont intervenir. Tout d'abord, les dominos s'étalent sur plusieurs niveaux et la fourmi devra en tenir compte. Ensuite, à côté des dominos normaux, il en existe un certain nombre avec des caractéristiques spéciales: dominos ralentisseurs (tombant au ralenti), splitters (se dédoublant au contact), ascenseurs, ping-pong (effectuant un aller-retour entre deux bornes) et bien d'autres. Ajoutez à cela que la réaction en chaîne doit se terminer par un domino particulier, inamovible évidemment, mais que l'on peut déplacer tous les autres à loisir (pour peu qu'il y ait une place de libre). De ce fait, les possibilités de jeu sont très vastes. Côté réalisation, certains graphismes sont moyens. Cependant, Ocean nous a assuré que les versions finales seront bien améliorées sur ce plan. En revanche, l'ergonomie est déjà excellente, tout comme la musique et l'animation. Push Over s'annonce bien, à tel point que je n'ai pu quitter les locaux d'Ocean avant d'avoir fini les 9 niveaux. Dans le jeu final, ces niveaux se chiffreront par centaines (il doit y en avoir une centaine, faut pas pousser non plus).

 

TEST PARU DANS TILT n°104 (Juillet/Août 1992) :

Bon alors il faut tout faire tomber, et le domino avec les rayures en dernier. Ici, il suffit de déplacer le premier domino jaune pour combler le trou. Facile? C'est le premier niveau !

Décidément, Ocean frappe très fort ce mois-ci, avec des bijoux tels que Hook ou Epic version PC. Annoncé comme le successeur de Lemmings, Push Over ne déçoit pas et mérite une place sur le podium aux côtés des deux grands. Un programme incontournable pour tous les amateurs de réflexion.

Comme tous les grands jeux, Push Over est basé sur une idée d'une grande simplicité. Vous incarnez une fourmi qui doit, d'une seule poussée, faire tomber des dominos en cascade. A vous de préparer le terrain, en déplaçant au besoin certains dominos, et de choisir l'endroit et le sens de la poussée initiale. Bien entendu, de nombreux éléments vont venir compliquer le jeu.

Tout d'abord, le parcours est très tourmenté, composé de multiples plates-formes inférieures (saut limité) ou à celles reliées par une échelle. Ensuite, la cascade de dominos que vous devez provoquer doit non seulement toucher toutes les briques, mais aussi se terminer par la brique Trigger. Le temps pour effectuer chaque tableau vous est compté. Enfin, il faut pouvoir gagner la porte de sortie.

Oui, là c'est raté...

Enfilez des gants de velours, car, pour parvenir au but, vous devrez user avec une grande précision des divers dominos spéciaux. Le stopper forme un mur sur lequel iront rebondir les briques. Le splitter se scinde en deux, chaque moitié continuant ensuite le parcous de son côté. L'exploder explose donnant accès à la plate-forme inférieure, tandis que le bridger jette un pont entre deux plates-formes. La vanish, pour sa part, disparaît au moindre contact. Les trois dernières briques ont des fonctions plus particulières. L'ascender permet de passer à une plate-forme supérieure, le tumbler roule sur lui-même tant qu'il ne rencontre pas d'obstacle et, enfin, le delay est capital pour régler les problèmes de synchro.

Comme vous le voyez, les possibilités sont immenses, d'autant qu'elles se combinent entre elles. Fort heureusement, la progression de difficulté est menée de main de maître et l'on s'initie en douceur aux pièges et astuces divers. Dans les premiers niveaux, il suffit souvent de déplacer une ou deux briques et le tour est joué. Mais, progressivement, le jeu va se compliquer. Les briques spéciales se multiplient, augmentant d'autant l'éventail des possibilités. Il faut jongler alors avec les changements de plates-formes, parvenir à la synchronisation adéquate pour que le trigger soit le dernier à tomber et, parfois, agir aussi en cours de cascade pour compléter un assemblahe ou gagner la sortie future.

La gestion des échecs est parfaite, chaque niveau réussi vous donnant un point que vous pouvez utiliser pour recommencer un tableau. La réalisation contribue encore au plaisir de jeu. Si votre fourmi est petite (plates-formes multiples oblige), elle est en revanche bien dessinée et animée de manière très humoristique. Il faut la voir taper du pied ou bâiller en vous attendant, battre des bras avant de tomber, refuser de déplacer un trigger ou même se boucher les oreilles et se protéger en déplaçant un exploder! Cet humour se retrouve d'ailleurs partout.

Bah, j'en sais rien, je vais mettre ça n'importe où et puis pousser, on verra bien ce qui se passe.

Les décors, point faible fréquent des jeux de réflexion, sont ici bien travaillés. Quant à l'ergonomie au joystick, elle est tout simplement parfaite, et se double même d'un contrôle clavier. Push Over est l'un des grands jeux de l'année et vous devez absolument le posséder, à moins que l'abus de shoot'em up ne vous aie transformé la cervelle en sauce blanche!

AVIS : Piotr
Nos éditeurs ont décidément des vocations d'entomologistes: après les fourmis de Sim Ant et les insectes variés d'Apidya, voici les fourmis-lemmings de Push Over. Autant le dire tout de suite, le croisement est réussi et donnera probablement une longue descendance de push over like et autres push over data disk. Cependant, je vais oser braver les foudres de Spirit: ce jeu n'est pas génial. Tout au plus peut-on le qualifier de "presque" génial. Pourquoi presque? Pour des petits riens qui, sans être vraiment gênants, produisent quand même une impression négative. Par exemple, les mimiques du personnage sont vraiment très drôles mais la taille du sprite permet juste de les deviner... Le marquage des dominos est loin d'être évocateur: pourquoi ne pas avoir choisi des logos clairs plutôt que ces traits ésotériques? Les décors sont sympa mais on a déjà fait beaucoup mieux. bon. J'arrête là car Spirit vient de sortir son Smith & Wesson... en conclusion, Push Over est un très bon jeu mais il est possible que vous n'y soyez pas sensible. Alors, testez-le d'abord.

Pfff, encore un tableau et je me casse à la plage, ras le bol de ce casse tête.

AVIS : Spirit
Push Over est tout simplement génial, et je n'admettrai pas que l'on me contredise! Côté originalité, il n'a rien à envier à Lemmings, pourtant un must en ce domaine. Même le tableau de présentation et d'entrée des codes profite de cette originalité. Quant au jeu lui-même, il vous prend à la gorge et ne vous lâche plus. Dès que l'on aborde les niveaux supérieurs, les challenges sont à la mesure des meilleurs. Heureusement qu'il y existe des codes pour pouvoir dormir un peu! Ocean a vraiment réussi là un coup de maître. J'espère qu'il ne s'arrêtera pas en si bon chemin et sortira dans la foulée des data disks. Mais je parle et ma fourmi s'impatiente. A plus!

 

18
Graphisme
15
Animation
16
Durée de vie
18
Son
13
Maniabilité
18

 

   
 

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